dimanche, décembre 22, 2024
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Plainte de Juan Branco : Le verdict est tombé pour Macky Sall

La plainte déposée en France par l’avocat Juan Branco contre l’ancien président sénégalais Macky Sall et ses anciens collaborateurs pour crimes contre l’humanité a rencontré un obstacle majeur.

Selon des informations du journal Le Monde, une source judiciaire du Parquet national antiterroriste (PNAT) a confirmé que le doyen des juges d’instruction s’est déclaré incompétent en février 2024, estimant que les faits dénoncés ne correspondaient pas à la qualification de crimes contre l’humanité. Un appel a été déposé, mais la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris n’a pas encore rendu sa décision.

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar le jeudi 6 juin, Juan Branco a exprimé son scepticisme quant à la capacité de la Cour pénale internationale (CPI) à poursuivre les responsables de l’ancien régime sénégalais. Il a critiqué l’institution en la qualifiant de « sous influence » et a incité les Sénégalais à créer une « Cour spéciale » afin de juger eux-mêmes les actes de l’ancien régime. « C’est au Sénégal désormais que nous comptons demander, espérer et obtenir justice », a-t-il déclaré.

Juan Branco accuse Macky Sall et plusieurs hauts responsables sénégalais, dont le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, d’avoir orchestré une répression violente contre les opposants politiques et les manifestants. Ces répressions auraient entraîné la mort de 50 personnes et de nombreuses détentions arbitraires. Branco affirme également que le gouvernement sénégalais a commandé 104 tonnes d’armes, livrées à la présidence au second semestre de 2022.

Les déclarations de Juan Branco ont provoqué des réactions diverses au Sénégal. Les partisans de l’ancien président Macky Sall dénoncent ce qu’ils considèrent comme une manœuvre politique, tandis que les défenseurs des droits humains appellent à une enquête impartiale et transparente. Le rejet de la plainte en première instance et l’appel en cours soulignent la complexité des procédures judiciaires internationales et la difficulté de poursuivre des anciens chefs d’État pour des crimes présumés. Les prochaines décisions de la cour d’appel de Paris seront cruciales pour déterminer la suite de cette affaire

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